vendredi 28 juin 2013

Pedrouzo - Santiago (20 kms)

58ème étape (27/06/2013) :

Départ 7h30 - Temps estival


Ouf, nous avons failli rater le départ de cette ultime étape. Heureusement, que j'avais mis le réveil à 6h30 par mesure de sécurité ! C'est que nous avons eu une nuit agitée : des vttistes espagnols ont foutu le bazar jusqu'à deux heures du matin alors même que CompostElle les ait averti une première fois... Pourtant, nous avions pris nos précautions en réservant une chambre dans un petit hôtel... et nous pensions éviter les désagréments des auberges surpeuplées. Irrespect total de la plupart de ces jeunes espagnols : ils sont dans leur pays et ils ont tous les droits ! Ils oublient simplement que ce sont les touristes et les pèlerins qui les font vivre...


Petit-déjeuner à 7h00 et à 7h30, c'est le dernier départ du périple officiel : Santiago est au bout du chemin et le rêve tant espéré est à portée de pied. Donc, en route. 
Dans la traversée de Pedrouzo, prendre à droite juste après la mairie car il y a un défaut de balisage. Puis une fois sur le bon chemin, le sentier reprend sa place et nous fait cheminer en forêt. C'est dans la même lignée que les jours précédents : calme et reposant à l'oeil.


Ce dernier jour de pèlerinage vers Santiago, je trouve qu'il ressemble à notre première journée du côté de Neuvy St Sépulchre : nous sommes excités comme des gamins, nous imprimons un rythme d'enfer, nous sommes comme des chiens fous ! On se demande de quoi sera fait les prochaines heures. L'impatience n'est pourtant pas la première vertu du pèlerin. Puis les kilomètres défilent et nous reprenons nos esprits pour revenir dans le réel. Dans les 10 derniers kilomètres des bus de 45 places lâchent des pèlerins fatigués, sans aucun doute...

A chaque butte, on s'attend à découvrir au loin Santiago. Mais c'est un peu comme quand on emmène un enfant, pour la première fois, à la mer et qu'il s'attend à la voir derrière chaque dune de sable ! Mais non, ce n'est pas pour tout de suite... Nous continuons donc notre quête en pensant à juste titre que cela va bien finir par arriver !  Je remarque quand même que par endroit,  les mimosas concurrencent les eucalyptus. 


Puis nous approchons de la dernière montée de ces 58 jours de marche quotidienne : la célèbre Monte do Gozo et son point de vue tant vanté (et venté aussi d'ailleurs).Et là -haut, mis à part le monument à la mémoire de Jean Paul II, rien de transcendant ! On ne voit pas grand chose de Santiago... Nous pensons que peut être pas dans la descente, à la faveur d'une courbe, l'horizon se libère sur la ville, mais non, la première chose que nous distinguons vraiment, c'est le Décathlon !!!



Autant dire que cette approche de Santiago nous a déçu, car après cette descente , il y a ce long cheminement en ville pour rejoindre la cathédrale. Nous y sommes juste avant midi et nous entrons immédiatement à l'intérieur de l'édifice pour assister à la messe des pèlerins. C'est grandiose : l'autel est immense, la cathédrale est noire de monde, il y a même une vidéo-retransmission pour ceux qui sont mal placés... Et après la bénédiction des pèlerins, le moment tant espéré et tant attendu se produit : le botafumeiro entre en action. C'est spectaculaire à plus d'un titre : d'abord par la taille de cet encensoir qui se balance au bout d'une longue corde et actionné par une poignée d'hommes... ensuite parce que cet événement ne se produit pas tous les jours et que pour une fois nous avons eu de la chance !!! Wen shanse get, comme disent nos amis flamands !!!
Des la messe terminée, nous filons au bureau des pèlerins pour obtenir notre Compostela. Et là aussi, une bonne surprise : c'est assez rapide, à peine un quart d'heure ! De plus, nous retrouvons Roger et Alex dans l'escalier : ils viennent d'obtenir la leur. 

L'après midi est consacré en priorité à trouver un moyen de retour pour la France. Nous avions vu, avant de partir, qu'il était possible de rentrer par bateau sur Nantes, et c'était un peu notre souhait. Mais ici, à Santiago, que ce soit au Tourisme Info ou dans les spécialistes du voyage, personne ne connaît cette éventualité ! Nous retournons à l'hôtel et effectuons des recherches sur Internet et au bout de quelques minutes, nous trouvons notre bonheur : un ferry relie Gijon à Nantes-St Nazaire, 3 fois par semaine. Nous réservons donc une cabine avec vue sur la mer pour le 4 juillet prochain. Ce qui nous laisse le temps de poursuivre notre chemin jusqu'à Fisterra... Mais c'est une autre histoire !!!

8 commentaires :

  1. Felicitations!
    et encore merci de partager votre chemin.
    Serge

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  2. Bravo les berrichons,avec toute notre sympathie, Yves et Thérèse (refuge Adosdanes)

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    1. Merci !
      Au bout de 58 jours de périple, vous êtes toujours N° 1 pour l'accueil.

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  3. Bonjour
    Bravo pour votre voyage
    le blog tres bien fait,c'est dommage qu'Alain n'ait pas mis la meme énergie pour le travail car il aurait pu finir Directeur
    Maintenant il ne reste plus qu'à travailler sur le prochain voyage
    à bientot

    Nicolas H

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    1. Merci Nico !
      J'étais pas vraiment fait pour le travail...
      En espérant que tout va bien dans la boutique !^^

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  4. Bonjour,
    Alors comment c'est passé votre fin de chemin? j'ai beaucoup aimé le moyen de transport que vous avez décidé de prendre pour votre retour vers votre chez vous.
    Le retour à ce que j'appelle à la vie courante ne vous a pas paru trop dur.
    Au plaisir de vous avoir suivi, et, peut-être de vous retrouver sur d'autre chemin...

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  5. La fin du chemin vers Fisterra s'est super bien passée : faut que je termine l'article !
    Le retour en bateau, c'est l'idéal pour un retour dans le calme, sans précipitation...
    Nous rentrons chez nous aujourd'hui ! Nous avons d'abord effectué la tournée des grands ducs : toute la famille y est passée !!! Et raconter notre aventure à l'envi, c'est un grand plaisir partagé.

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