lundi 24 juin 2013

Barbadelo - Ventas de Naron (31 kms)

55ème étape (24/06/2013) : 

Départ 7h15 - Temps frais, dégagé


Quoi dire ? D'abord, hier nous avons gagné l'étape ! C'est un jeu entre nous (avec les belges) depuis notre rencontre en France. Et hier, nous sommes arrivés avant Roger et Alex, au gîte. Eux, avaient choisi l'option sud au départ de Triacastela et nous la variante nord... Quant à Pierre, il doit être 15 à 20 kms derrière. Mais bon ce n'est pas une course, mais pour le fun, on aimait bien savoir à combien de temps on arrivait des premiers d'entre nous !

Sinon un mot sur l'auberge : très bonne note d'ensemble. Tout est neuf aménagé avec goût, les chambres en dortoirs sont spacieuses, le jardin est très bien conçu sans doute par un paysagiste, le menu pèlerin assez satisfaisant, bref à recommander.



Par contre, les pèlerins de notre chambre se sont montrés très matinaux : à 5h00, ça décollait déjà !!! C'est un peu énervant, car pour certains d'entre eux, nous les rattrapons avant le milieu de la matinée... 
À 7h00, des classes entières passent devant l'auberge : c'est le vecteur 100 kms. En effet, ceux qui veulent obtenir leur compostela, partent de Sarria, et les 100 derniers kilomètres sont partagés en 5 étapes. 


Malgré tout, ce n'est pas encore la foule que nous craignions. C'est assez fluide... Quant à la borne marquant les 100 derniers kilomètres, elle est comme les autres, sans plus. Mais cette borne se mérite car elle est située en haut d'une belle bosse. Nous la passons à 9h00 et ne manquons pas d'immortaliser ce moment avec une photo souvenir. Je remarque, mais est-ce le hasard, que le chemin est moins propre : des détritus de toutes sortes jonchent le chemin. Cela va du paquet de cigarettes au emballages de barres énergétiques en passant par les papiers d'aluminium ! 


Le chemin en lui-même est extrêmement plaisant : d'abord, il est de taille humaine c'est à dire qu'on peut cheminer à deux de front, il est souple au pied car en partie composé de terre, de sable et parfois recouvert d'aiguilles de pins. Jusqu'à Portomarin, c'est superbe. De temps à autre, un pèlerin que j'appelle "lyophilisé" nous double : il sort de je ne sais où, son sac à dos est immaculé et n'a pas connu la caresse de la terre ni les griffures des branches ; ses vêtements ont encore les plis et les couleurs du neuf . Et une fois trempé dans le bain décanteur des 100 derniers kilomètres, il en ressort un pèlerin authentique ! 


Passé le pont qui enjambe le rio Mino et qui mène à Portomarin, les choses changent. D'abord, une fois escaladé l'escalier qui fait suite au pont, le fléchage devient très aléatoire à tel point que nous voyons des pèlerins dans tous les sens, et les espagnols s'amusent de cette situation. Nous arrivons enfin à démêler cet écheveau, en apercevant au passage Roger et Alex,  pour nous remettre en selle. Après Portomarin, je tiens à préciser qu'il y a une forte et longue montée dans les bois donc il faut en garder sous la pédale ! 

Ensuite, c'est très long pour aller jusqu'à Gonzar (8 kms) sans rien. Sinon la route qui la plupart du temps jouxte le chemin. Nous faisons notre pause méridienne vers 12h40, le long de la route au milieu de nulle part. En plus, pour une fois, il fait relativement chaud et exceptionnellement nous avons omis de remplir nos bouteilles ! Le refuge municipal de Gonzar nous sauve  et nous avons enfin de l'eau fraîche en réserve. 

C'est assez épuisé que nous arrivons enfin à Ventas de Naron et nous choisissons l'auberge "O Cruceiro". Là, sur la terrasse, Roger et Alex sont déjà entrain de faire leurs devoirs : en effet, une grande partie des pèlerins note  dans un cahier tous les faits marquants qui ont jalonné leur étape. 



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