jeudi 20 juin 2013

Acebo - Cacabelos (33 kms)

51ème étape (20/06/2013) :

Départ 6h30 - Temps frais mais dégagé


Je ne ferais pas de pub pour l'auberge qui est au centre du village dans la rue principale, sur la gauche. La chambre de 18 lits fait vraiment fouillis et les douches (2) sont très sales. Tout est en piteux état et pour nous c'est pratiquement le pire endroit depuis départ ! Sinon nous avons quand même bien rigolé lors du dîner avec Martine et Francine, dans la même auberge. Même si Francine est plus ou moins à bout : partie de Nancy, il y a presque trois mois, elle accumule la fatigue et il lui tarde d'arriver à Santiago. À 22h00, nous montons nous coucher sans faire de bruit. Une bonne heure après six espagnols débarquent dans la chambre réveillent tout le monde. Nous les avions déjà remarqué, hier, car quand nous sommes arrivés, ils étaient à table et il y avait pas mal de bouteilles vides. Et le soir, ils étaient toujours a table avant nous et ils sont donc restés pratiquement 8 heures dans la salle du restaurant ! 

La nuit a forcément été mauvaise : les gens qui consomment beaucoup d'alcool ronflent généralement assez bruyamment. Sans compter la porte des toilettes qui frotte par terre à chaque ouverture et fermeture... Vers 5h45, ça commence à bouger dans le dortoir et puisqu'il n'est plus possible de dormir, je décide de plier bagage. J'avise CompostElle de mon intention et nous allons faire une toilette sommaire. Puis, plutôt que de faire les sacs dans le noir, à 6h20, j'allume la lumière. Et là commence alors une scène inimaginable : alors que tous les pèlerins après avoir regardé leur montre se réveille tranquillement et prépare leurs affaires, je me retrouve avec les espagnols sur le dos ! Et un espagnol en colère, ça crie fort... Une femme me traite de tous les noms et éteint la lumière que je m'empresse de rallumer ! Et ça dure cinq minutes, j'en viens presque aux mains avec l'un d'entre eux à qui je donne un bon coup d'épaule. J'attendais qu'il m'en mette une et que ça parte en cacahuète ! J'aime pas ces faux pèlerins qui prennent nos places dans les gîtes, font de toutes petites étapes et passent tout leur temps à boire... J'aurais voulu les voir à la Collégiale de Roncevaux quand les lumières s'allument automatiquement à 6h00 du matin et qu'un hospitalier passe en chantant dans les dortoirs !

C'est donc en bonne condition que nous débutons cette étape vers 6h30. Tout d'abord une belle descente sur la route assez homogène puis un petit chemin en caillasses très pentu. Un peu du même genre que celui par lequel nous avons fini, hier et qui avait mis à mal les genoux de CompostElle. Le temps est très frais, mais le ciel semble vouloir s'assagir en découvrant de belles parcelles de bleu. 


À Molinaseca, que nous atteignons à 8h15, nous déjeunons dans un troquet, juste après le joli pont romain et dans la rue très commerçante empruntée par le Camino.
 

Puis vient Ponferrada et sa traversée d'une longueur sans pareil : plus d'une heure ! Nous faisons presque le tour de la ville avant d'enfin en sortir. Nous ne voyons pas grand monde sur le chemin ce qui nous permet d'observer la nature. Et là, nous avons changé de topographie  en nous rapprochant de la Gallice : les cultures céréalières laissent un peu de place à la culture fruitière. Cerisiers, figuiers, pommiers, noyers, vignes et amandiers font maintenant partie intégrante du paysage pour le bonheur des yeux. Nous effectuons notre pause casse croûte à l'entrée de Camponaraya. Et après s'être restauré, nous reprenons la route et à la sortie du village, une surprise de taille : une voiture nous klaxonne avec insistance et soudain, en sortent Alex et Roger !!! Quelle belle surprise...On se tombe dans les bras. Ils nous expliquent qu'ils logent chez un espagnol et qu'ils ne repartent que demain. L'espagnol nous invite à manger chez lui (il est 13h30). Dommage car nous venons juste de manger !!! Nous nous quittons car il nous reste 5 kilomètres à parcourir et nous leur donnons rendez-vous demain, pendant l'étape ou au gîte !


C'est donc vers 14h30 que nous atteignons Cacabelos et son auberge municipale dans l'enceinte d'une église ! Et là, deuxième surprise du jour : Pierre est là !!! Il a pris un bus pour être dans la même étape que ses nouveaux amis avec qui il marche (Patrick et Murielle). En plus, comme son état de santé ne s'améliorait pas, il a consulté un médecin à Astorga. Et ce soir, nous mangeons tous ensemble à 1.5 km du gîte. Il y a donc Pierre qui arrose la naissance de son premier petit-enfant (Kobe), nous deux, Patrick et Murielle, Ed (un américain), Wolfram et Vinette (suisses d'adoption). Belle soirée !


1 commentaire :

  1. Merci à vous 2 de nous faire vivre votre chemin ! et merci aussi pour la gentille carte de Léon que nous venons de recevoir !Courage et bonne fin de voyage avec tous vos amis ...

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